1. |
A distance égal
02:57
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Y’en a qui pleurent, y’en a qui rient
D’autres qui s’effleurent, qui sont polis
Qui bougent les lèvres plus que leurs jambes
T’en as qui rêvent, d’autres qui tremblent
Comme les fans de la première heure
Qui connaissent les chansons par cœur
Ou seulement les fins de phrases
Ils sont sympas derrière mon dos
Mais qu’ils l’écrasent
Dans le noir ils jouent aux grands fiers
Mais faut les voir dans la lumière
Ils passent d’un état de démence
A un état de conifère
Et le grand debout là devant toi
Qui t’empêche de voir ton idole
Tu penches à gauche, tu tentes à droite
Mais derrière c’est une petite fille…
Que tu rends folle
Et puis y’a tous ces amoureux
Mielleux, qui se tiennent dans les bras
Et savourent sûrement mieux à deux
Quand d’autres s’ennuient de n’être qu’à soi
Ils respirent tellement le printemps
Qu’ils me font oublier ceux qui
M’aspirent à détester les gens
Ils sont ce que mes yeux admirent
Ceux qui sous l’emprise d’une plante bizarre
Oublient qu’ils sont seuls au milieu
D’un concert de deux mille vieillards
Qui ne bougent même plus leurs yeux
Ceux qui ne comprennent rien à l’anglais
Et qui pour pas avoir l’air cons
Esquissent un beau sourire parfait
Même quand l’artiste parle déception
Puis t’as le mec pas original
Qui pour fuir l’oppression commune
S’improvise son espace vital
A distance égale de la Lune
Ceux qui dès le silence tombé
Regardent encore vers les étoiles
Ou quittent la salle sans trop se presser
Rejoindre lentement l’être aimé
Qui ne les attend pas
Et puis y’a tous ces amoureux
Mielleux, qui se tiennent dans les bras
Et savourent sûrement mieux à deux
Quand d’autres s’ennuient de n’être qu’à soi
Ils respirent tellement le printemps
Qu’ils me font oublier ceux qui
M’aspirent à détester les gens
Ils sont ce que mes yeux admirent
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2. |
Les dimanches
03:15
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J’ai gardé cette photo sur laquelle tu m’embrasses
J’ai pensé à Doisneau et à des choses plus dégueulasses
J’ai gardé tous tes mots et ton rouge à lèvres sur la glace
J’ai gravé tes refrains dans le creux de mon oreille
Je les joue chaque matin quand je ne suis pas avec elle
Elle n’apprécierait pas entendre le chant d’une hirondelle
J’ai gardé tes cadeaux dont la plupart m’ont fait chialer
Tes dessins sur ma peau et ton bel arbre défeuillé
J’ai même encore l’écho de ta douce voix parfumée
Mais toi je peux t’oublier
Parce que les dimanches ne me font plus peur
Si le monde les passe à se reposer
Chez moi ils fanent mes fleurs
Je me suis vidé à t’écrire
Mille et un bouquets de chansons
Aujourd’hui il me faut les offrir
A bien d’autres prénoms
Toi je peux t’oublier
Parce que j’ai assez parlé de toi
Dans les motels du monde entier
Devant l’inconnu sur sa croix
Mes bouteilles sont toutes bues
Et je n’ai plus aucune raison
De finir noyé et vaincu
Comme mes plus anciennes illusions
J’ai gardé tes reproches, ils dégoulinent sur ma figure
De ma bouche ils se rapprochent comme pour baiser une rature
Mais au fond de mes poches, il reste un peu de ta verdure
Je garde bien scellée notre folle envie de marmots
Je les entends même se chamailler à travers le rideau
Je ne suis pas devenu taré, non juste à fleur de mots
J’ai même conservé tes larmes pour espérer les faire sécher
Mettre un terme à ce drame de t’avoir tant fait pleurer
J’ai gardé cette flamme si joliment allumée
Mais toi je peux t’oublier
Parce que les dimanches ne me font plus peur
Si le monde les passe à se reposer
Chez moi ils fanent mes fleurs
Je me suis vidé à t’écrire
Mille et un bouquets de chansons
Aujourd’hui il me faut les offrir
A bien d’autres prénoms
Toi je peux t’oublier
Parce que j’ai assez parlé de toi
Dans les motels du monde entier
Devant l’inconnu sur sa croix
Mes bouteilles sont toutes bues
Et je n’ai plus aucune raison
De finir noyé et vaincu
Comme mes plus anciennes illusions
Toi je peux t’oublier
Parce que les dimanches ne me font plus peur
Si le monde les passe à se reposer
Chez moi ils fanent mes fleurs
Je me suis vidé à t’écrire
Mille et un bouquets de chansons
Aujourd’hui il me faut les offrir
A bien d’autres prénoms
Toi je peux t’oublier
Parce que tu as refait ton chemin
Tu n’as même pas eu à chercher
Il était juste là sous tes mains
Pour moi ce fût plus dur
Si j’en ai croisé des conquêtes
Aucune je te l’assure
Ne t’a fait sortir de ma tête
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3. |
Le givre
04:16
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Les cendres de ma plume s’effritent avec le temps
Dans sa fraîcheur posthume, balayée par le vent
Elle n’attend qu’une histoire pour accoucher de mots
Plus l’aube se fait tard, moins l’encre se fait tôt
Une phrase ponctuée après quelques nuits blanches
Aussitôt raturée lorsqu’un soir je m’épanche
Auprès d’une nouvelle qui passait près de moi
Elle s’appelle éphémère mais j’écris de ses doigts
Hallelujah
Sur ma page blanchie par ce trop long silence
Le givre y a fait son nid en niant l’évidence
Mais lorsqu’une goutte tombe
C’est une phrase qui prend vie
Mes doutes chassent leurs ombres
Et je la vois qui grandit
Hallelujah
Au passage d’une bouche le désert se replie
De ses mains elle repousse mes idées évanouies
Rendez-moi cette plume que j’avais déposée
Si la pointe se consume, elle n’a pas trépassé
La neige ne dure jamais, elle fond quand vient l’été
Mon été c’est l’amour mais lui aussi s’est barré
C’est après lui que je courre pour le mettre sur papier
Il ne sort jamais le jour, je n’ai plus qu’à veiller
Oubliées les syntaxes, oubliés les tourments
Ma mine elle, reste intacte au contact du néant
Mais vers quel horizon ont bien pu s’envoler
Les rimes de leur prénom, y’en a-t-il un pour m’aider ?
Mais je sens que ça revient, ça monte et puis ça court
Et ce n’est pas un chagrin qui inspire cet instant court
Il s’en ira trop loin mais au moins j’aurai pu
Mettre un terme à ce rien avant qu’il ne soit plus.
Hallelujah
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4. |
Roi
03:29
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Il s’émeut à chaque dame
Que viennent croiser ses deux ronds bleus
Il se pleut de quelques larmes
Lorsque s’éveillent les jours heureux
Mais il ne demande que ça
Fragile, entièrement fait de soie
Il s’épuise de celle qu’il ne veut pas
Et qui pourtant ne rêve que de ses pas
Et qui pourtant se crève à le faire roi
On lui a dit d’être un peu seul
De prendre le temps pour renaître
Mais il n’en fait toujours qu’à sa gueule
Contre le temps il aime promettre
Et aussitôt qu’il n’est plus qu’un
Il redevient ce silencieux
Alors il se bat comme un chien
Pour de nouveau compter pour deux
Et lorsqu’arrive un nouveau cœur
Alors peut commencer le drame
De sa vie, celui d’avoir peur
De se livrer corps et larmes
Pour ne pas chuter de trop haut
Ou finir noyé dans l’écume
Rien que lui chuchoter des mots
Devient aussi lourd qu’une plume
Il s’ennuie de celle qu’il n’aime pas
Et qui pourtant ne rêve que du même toit
Et qui pourtant se crève à le faire roi
Il aime à se faire croire que la solitude le fait vivre
Mais qu’en est-il lorsque le soir
De tous ces souvenirs il s’enivre
Et qui le plonge dans le noir
Un noir dont il ne se sent pas libre
Car la plus belle de ses histoires
Est née dans les bras d’une fille
Une de ces reines de l’insolence
Qui manient si bien la beauté
Une de celles qui font offense
Aux colombes immaculées
Ces tendres muses pour qui chaque homme
Et femme seraient prêts à tuer
Pour qui vos excuses s’endorment
Devant autant d’humanité
Il dérive lorsqu’il le voit
L’amour de celle qui le voudrait à son doigt
L’amour de celle qui près de lui meurt de froid
L’amour de celle qui rêve de le faire roi.
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5. |
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Dans le creux de ta mine d’or se trouve
Mon Dieu qu’il est beau ce trésor du Louvre
Comme un feu de paille qui explose sous ma flamme
Au sommet de ces montagnes pointent
L’infini qui à mes lèvres s’esquinte
Ils suintent sous le doigté du pianiste qui te rend triste
Dans le pli de tes pulpeuses arrogantes
J’y vois le plaisir que parfois tu me chantes
Je deviens récidiviste et retourne au supplice
Au bout de ces deux chemins sinueux
Se rejoignent enfin ces plaines délicieuses
Chaque fois je m’y perds, j’y aperçois la mer
Mais ne le répète jamais
Au labo de ton corps
Je suis et resterai
Le prince que tu implores
A la frontière d’une ville sauvage
J’ai besoin que tu m’escortes
L’humidité s’installe dans ce champ de bataille
Ces dix magnifiques d’une finesse sans pareille
Me forcent à perdre haleine
J’en deviens ton esclave enchaîné à tes fantasmes
Deux jolies plantes en fleurs se présentent à moi
Elles ont la chaleur de ce qui ne s’oublie pas
Et ma bouche en silence vient goûter à la déchéance
Dans ce nouveau royaume où l’inconnu m’appelle
J’y vois de ces merveilles
J’avance dans la pénombre et y creuse ma tombe
Mais ne le répète jamais
Au labo de ton corps
Je suis et resterai
Le prince que tu implores
Mais ne le répète à personne
Dans les couloirs de ton corps
Tes cris d’ivresse résonnent
Même quand tu dors.
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Tom Bird Lyon, France
Tom Bird et sa chanson française nous emmènent dans différents univers
musicaux comme la Folk, la pop ou
encore le Slam. Accompagné d'une pianiste
sur scène, Tom souhaite nous faire partager ses expériences d’amoureux
solitaire en nous présentant les personnes qui ont croisé son chemin. Le tout
soutenu par de multiples instruments.
Tout porte à croire que le voyage sera loin d'être monotone
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